LE MECANISME D’ALERTE
Le cadre juridique de la République du Niger par rapport au mécanisme d\’alerte est basé sur :
  • Arrêté du Ministère de l\’Intérieur/Direction Générale de la Protection Civile, portant missions, organisation et fonctionnement du Centre Opérationnel de Veille, d’Alerte et de Conduite des Crises (COVACC) ;
  • LOI N° 2017 -006 du 31 mars 2017 déterminant les principes fondamentaux de l\’organisation de la protection civile ;
  • Décret du Ministère de l\’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, définissant le code d'alerte national.

Comme indiqué par le Code National d\’Alerte, les mesures d’alerte sont diffusées sur décision du Ministre chargé de la protection civile au niveau national, des Gouverneurs dans les régions, des Préfets dans les départements et des Maires dans les communes (Article 5). Les messages d’alerte sont préparés à partir des informations fournies par les institutions techniques aux différents niveaux administratifs. Lorsque le Maire déclenche les mesures d’alerte, il en informe sans délais le Préfet qui rend compte immédiatement au Gouverneur. Ce dernier en informe le Ministre chargé de la protection civile ou le Ministre désigné dans les plus brefs délais (Article 6).
Les messages d'alerte sont diffusés notamment par (Article 8) :
  1. Les services de radiodiffusion sonore et de télévision ;
  2. Les opérateurs de téléphonie mobile ;
  3. Les moyens communautaires traditionnels ;
  4. Les équipements des collectivités territoriales ;
  5. Les équipements des réseaux internes délivrant des informations au public dans les gares et les aéroports.

Au Niger, le mécanisme d’alerte est centré sur le Centre Opérationnel de Veille, d’Alerte et de Conduite de Crise (COVACC), qui est en train d’être mis en place par la Protection Civile en partenariat avec les autres ministères et structures concernées. COVACC a pour mission de superviser la veille permanente des structures de secours en vue d’anticiper l’engagement des moyens et d’aider l’autorité compétente dans la prise des décisions dans les situations de crise.
A cet effet, il est chargé de :
  • assurer en permanence l’analyse des risques majeurs identifiés sur le territoire national, qu’ils soient intentionnels ou accidentels ;
  • informer en permanence le Ministre de l’Intérieur ainsi que les autres ministères concernés ;
  • anticiper, réagir et suivre l’évolution des évènements susceptibles d’affecter durablement la vie collective, en mesure, si nécessaire, d’engager ou d’anticiper l’envoi de renforts significatifs dans une région touchée.

Le COVACC et ses démembrements au niveau régional, départemental et communal ne sont pas encore opérationnels et par conséquent le mécanisme d’alerte repose sur la collaboration des différentes institutions concernées telles que la DGPC (Direction Générale de la Protection Civile), le MAH (Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes), le DNPGCC (Dispositif National de Prévention et Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires) avec ses démembrements régionaux et départementaux, et les Mairies au niveau local. Dans le cadre de l’alerte hydrologique, l’information est produite par la Direction Générale des Ressources en Eau – Direction de l’Hydrologie et transmise aux différents acteurs. SLAPIS est un outil qui, au sein de la DH, produit des informations sur le niveau de vigilance de la Rivière Sirba. Le mécanisme d’information de SLAPIS a été défini grâce è une attente analyse du mécanisme national d’alerte et une analyse des besoins des acteurs en termes d’informations sur le risque d’inondation. Les informations produites dans le cadre de SLAPIS sont accessibles à tous les acteurs concernés et au public, mais à travers des outils spécifiques. Par la suite l’information sur l’état de vigilance est transformée en alerte par les institutions compétentes.
Le diagramme suivant (Figure 1) résume le mécanisme d’information SLAPIS. En particulier, il indique les acteurs auxquels les informations SLAPIS sont communiquées directement, à travers quel canal et selon quel format.

Par la suite l’information sur l’état de vigilance est transformée en alerte par les institutions compétentes. En particulier :
  • La DGPC transmet l’alerte à la Direction Régionale, puis à la Direction Départementale qui la communique au Maire.
  • Le MAH transmet l’alerte avec tous les moyens de communication prévus par le code nationale d’alerte à tous les niveaux jusqu’à la population.
  • Le Maire, une fois qu’il a reçu l’information relative au niveau de vigilance, alerte :
    1. L’OSV à travers une réunion d’urgence. L’OSV alerte les infrastructures sectorielles (écoles, adduction d’eau, etc.)
    2. La Radio Communautaire par téléphone et dicte un communiqué d’alerte
    3. Les Chefs des Villages concernés par téléphone. Le Chef de village mobilise tous les moyens disponibles pour alerter la population (haut-parleur, crieur publique, etc.)
    4. La Préfecture par téléphone et/ou SMS. La Préfecture informe :
      • Le Gouvernorat qui remonte l’information au MAH/DPAC et au DNPGCCA.
      • Le CSRDPGCCA qui remonte l’information au CRDGPCCA jusqu’au DNPGCCA.